Ayant possédé une DTMX de 125cm3, je ne vous propose ici que ce qui concerne cette cylindrée.
Il faut malgré tout garder à l'esprit qu'elle a été déclinée dans diverses cylindrées s'échelonnant de 50cm3 à 400cm3, en passant par les 80, 200,250, et j'en passe selon les pays d'importation...
1981. Sur une proposition de mon patron de l'époque, je quitte le giron familial pour aller m'installer en Isère, plus exactement à Voiron, un peu au dessus de Grenoble.
Je laisse à Nanterre le 500 Four qui m'a causé un certain nombre de soucis et en lequel je n'ai plus qu'une confiance plus que limitée.
Dès mon installation effectuée (appart et le munimum vital), je me mets en quète d'une nouvelle monture.
Echaudé par l'occasion, je décide, ayant quelques économies, de me tourner à nouveau vers le neuf, et suis décidé à racheter une Honda 125XLS, qui ne m'avait laissé que de bon, bien que trop brefs, souvenirs.
Le tenant du bouclard du coin me fera changer d'avis pour une 125 DTMX dont il me vante tant et si bien les mérites que je finis par me laisser convaincre et en commande une.
Après un rodage rapide bien qu'appliqué et les quelques mineures modifs d'usage à l'époque sur cette machine (cale de cantilever, remontée des tés de fourche sur les tubes pour réhausser l'ensemble, et l'inévitable feux arrière TY), je découvrirai à son guidon et avec un ami ayant la même monture, les plaisirs de la ballade tout terrain.
D'abord en chemin, puis en terrain plus accidenté, voire légèrement trialisant, et je n'utilise ce terme qu'en toute modestie !!!
C'est également à son guidon que j'apprendrai la technique du wheeling, appelé moins pompeusement roue arrière à l'époque...
La région y étant plus que propisce, j'y ferai également de nombreux virons bitumeux, qui me laisseront des souvenirs impérissables par les paysages traversés, mais aussi par l'(in)efficacité des freins à tambour (avant à commande par câble, arrière par tringle...) dans les descentes rapides de col après quelques freinages appuyés...
Si vous avez entendu parler de fadding, c'est à ça que je fais allusion...
Je ne profiterai malheureusement de la belle que peu de temps, notre collaboration étant stoppée net, à Lyon, par la rencontre avec une Renault 5...
Il en résultat pour moi un triple salto tendu avant vrillé par dessus la voiture avec réception Bouglionne, du plus bel effêt d'après les dires de certains témoins, bien que les versions soient divergente sur la réception, certains fâcheux prétendant un atterrissage sur le casque, ce que viendra aussitôt démentir l'absence totale de rayure sur delui-ci. Non mais !
Ceci dit, je m'en tirerai bien, avec seulement six fractures répartie entre un pied, une rotule et un poignet, alors que la malheureuse moto se retrouvera réduite à l'état de compression façon César que je n'ose pas décrire plus avant par crainte de heurter les âmes les plus sensibles...
Brochure de la Yamaha 125 DTMX originelle de 1977
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Modèle 1978
Simple évolution de décoration
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Modèle 1980
L'évolution la plus visible reste le bras oscillant, désormais en acier de section rectangulaire, mais c'est loin d'être la seule (voir la section "Dans la presse").
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Modèle 1981
Celui que j'ai possédé, dans la même couleur.
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Avec le recul, cette bécane était un véritable vélo !
On notera les "Guardians", véritables bottes de moto du pauvre, le porte bagage monté à la verticale pour arrimer le sac à dos, les poignées de frein et embrayage en nylon (rouge !) indispensables pour la pratique du "tout terrain" (au moins, à l'époque, même les pires poireaux comme moi pouvaient s'aventurer dans les chemins, même si on commençait à trouver des tessons de bouteilles et autres fils de fer tendus à hauteur du cou dans certains coins...), et pour les plus connaisseurs la fourche redescendue dans les tés et l'entretoise de cantilever qui permettaient de réhausser la garde au sol et la hauteur de selle (au détriment de la tenue de route bien sur)...
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Après tout, la 125DTMX étant un trail, je pouvais bien m'amuser un peu avec !
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Un peu fatigué après l'accident...
On notera que seules les fractures du pieds et du poignet ayant été détectées malgré mon insistance sur la douleur au genou (fracture de la rotule), celui-ci ne bénéficie que d'un pansement pour la plaie...
Les plus observateurs noteront aussi que, malgré que celui-ci soit fracturé, je n'avais pas de plâtre au poignet droit.
J'avais en effêt refusé, et insisté pour un strapping serré à la place: vous avez déjà essayé de béquiller avec un plâtre au poignet !?
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Publicités Yamaha pour la DT 125MX
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Moto Journal N°451 du 13 Mars 1980 Entrefilet de présentation des caractéristiques du nouveau modèle 1980
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Moto Journal N°453 du 27 Mars 1980
L'essai comparatif entre les modèles DT125MX 1979 et 1980
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Moto Journal Hors Série spécial essais d'Avril 1991
A noter qu'en dix ans, celle-ci a été rétrogradée de son statut de star des trails à celui d'utilitaire en promo...
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Moto Légende N°178 d'Avril 2007
Dossier Complet "Yamaha DTMX 125, 250 et 400" (l'ensemble du sossier n'est pas reproduit ici, mais ce N° est toujours disponible à la vente)
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Deux versions de la "Revue Moto Technique N°30"
1978, et actualisée en 1981
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Marque : | Yamaha |
Modèle : | DT125MX 1981 |
Début de production : | 1977 |
Type : | 2 temps mono |
Cylindrée : | 123cm3 |
Alésage/Course : | 56 x 50 |
Taux de comp. : | 7,2 à 1 |
Nb cylindres : | 1 alu chemisé fonte |
Lubrification : | Graissage séparé |
Réservoir d'huile : | 0.9 l |
Boite de vitesses : | 6 rapports |
Embrayage : | multidisque bain d'huile |
Mise en route : | Kick |
Allumage : | CDI à décharge de condensateur |
Carburateur : | Mikuni VM 22 SS |
Puissance : | 14ch à 6500tr/mn |
Couple : | 1,53mkg à 6500tr/mn |
Vitesse maxi : | 120km/h |
Cadre : | Simple berceau |
Susp av : | fourche téléscopique |
Susp ar : | Cantilever |
Fr av : | Tambour simple came conique 130mm |
Fr ar : | Tambour simple came conique 130mm |
Pneu av : | 2,75/21 |
Pneu ar : | 3,50/18 |
Réservoir : | 7 litres |
Dimensions (L x l x H) : | 2000 x 885 x 1120 |
Poids avec pleins : | 104kg |
Il est à noter que de nombreux kits d'augmentation de cylindrée sont à l'époque proposés dans le commerce, le plus courant étant le 175cm3, mais certains allant jusqu'à 200cm3...
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Modèle 1980
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Dimensions
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Cadre Côté
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Schéma électrique
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Schéma allumage électronique
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Partie cycle
Moteur et électricité
La plus grosse évolution que connaitra la série des DT125 après la dtmx sera sans conteste l'avènement du refroidissement liquide avec l'arrivée en 1982 de la 125DTLC (pour Liquid Cooling), premier trail à refroidissement liquide du marché (Suzuki avait en effet intégré ce type de refroidissement dès 1971 sur sa routière 750GT, soit plus de dix ans plus tôt).
L'évènement est d'importance pour Yamaha, qui n'hésitera d'ailleurs pas, dans une de ses publicités, à titrer: "DT 125 LC - LA BOMBE A EAU".
Schéma de principe du refroidissement liquide
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Photo du nouveau moteur
on notera que Yamaha a pris soin de mettre le radiateur en évidence pour bien appuyer l'argument marketing du refroidissement liquide
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Vue du tableau de bord
Pas de compte tours mais, à droite, un cadran de température de liquide de refroidissement pour, encore, rappeler aux distraits que le moteur est refroidi par liquide
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Publicités pour la DT125LC
Il est à noter que sur les quatre publicités présentées, seules deux montrent le profil droit mettant en évidence l'écope du radiateur
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