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chroniques

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De la cohabitation routière...

14/03/1997

Je circule à nouveau en moto depuis peu (début décembre 96...) après une période d'abstinence de deux ans. J'ai toujours préféré la moto à la voiture* ; De plus, comme j'habite en région parisienne, la moto présente des avantages pratiques non négligeables dans la circulation, permettant d'allier l'utile à l'agréable...

Quand j'ai repris la moto, c'était donc cet hiver, et il faisait passablement froid ; Je ne croisais donc que peu de motos sur mon chemin (que des purs et durs diraient certains), et nous nous saluions chaleureusement de la main chaque fois que nous nous croisions. Le signe de la main des motards qui se croisent en hiver, c'est comme qui dirait notre seul chauffage...
Et puis voila que le temps se radoucit, que les températures augmentent, qu'en même temps que les bourgeons, les motards frileux recommencent à sortir. Entendons-nous bien : Je n'ai rien contre les motards frileux ; La moto n'est rien d'autre qu'un moyen de locomotion, et chacun a (à mon avis) le droit de l'utiliser comme et quand il l'entend... Toujours est-il que ça fait d'un seul coup beaucoup plus de motos à remonter les embouteillages en même temps.

Même si la cohabitation autos/motos a fait d'énormes progrès par rapport à l'époque à laquelle j'ai commencé à rouler (1979, on se fait vieux...), certains usagers n'ont toujours pas compris que la route ne leur appartient pas et surtout qu'ils n'y sont pas seul(e)s. Et je vois des comportements qui ne me plaisent pas du tout :

  • Certains automobilistes font d'autres choses en même temps qu'ils conduisent : autrefois, ça se limitait à la recherche d'une station (ou d'une cassette) sur l'autoradio, maintenant les plaisirs sont plus variés : cela va du maquillage de madame à la lecture du journal, en passant par le coup de téléphone, voire carrément au travail sur micro-ordinateur portable (si si, j'en ai vu un...). Toujours est-il que ces occupation qui peuvent sembler anodines à 20km/h dans les bouchons amènent à une distraction provocant régulièrement des coups de freins accompagnés ou non de coups de volant... Si le danger que ces réactions représentent pour les quatre-roues se limite souvent à la tôle, on imagine facilement les conséquences désastreuse que cela peut avoir pour quelqu'un circulant à moto (et si l'imagination manque à certains, qu'ils aillent faire un tour dans l'hôpital le plus proche, le personnel hôspitalier les renseignera sur le sujet...).

  • D'autres ne font rien d'autre que de conduire... Mais sont les plus pressés ! Attention, ils ne sont pas pressés pour le plaisir, ils ont inévitablement une bonne raison d'être pressés... Cette raison est tellement bonne, d'ailleurs, qu'ils pensent avoir une priorité absolue sur les autres, sur le code de la route, et même sur les lois (ne parlons pas de savoir-vivre !)... Ce sont ceux-là qui klaxonnent, slaloment, qui déboitent sans clignotant ni coup d'oeil dans le rétro, qui foncent sur la bande d'arrêt d'urgence et vous insultent si vous ne les laissez pas se réinsérer dans votre file (comment osez-vous leur refuser leur priorité !...). Cette catégorie inclut d'ailleurs un certains nombre de conducteurs de deux roues, toutes catégories et cylindrées confondues.

  • Et puis il y a aussi certains motards qui vont plus vite que tout le monde sur leurs fiers destriers ; Ceux qui semblent vous dire "je pilote une moto, moi, monsieur..." comme d'autres diraient "je bosse, moi, monsieur...". Comme si c'était là l'argument définitif, celui qui clôt le débat, qui absout tout et donne tous les droits... Ceux là rentrent dans la catégorie précédente, avec néanmoins une nuance : au lieu de vous insulter, ils vous font un geste obscène après vous avoir doublé(e) quand-même, ou vous gratifient d'un simulàcre de coup de botte, quand ce n'est pas d'un coup de botte tout court**...

Hormis ces catégories de gens dont j'espère que vous conviendrez avec moi qu'ils ne valent pas grand chose***, il faut admettre qu'on rencontre aussi des gens sinon sympathiques, au moins polis et attentionnés, qui ne considèrent pas que laisser passer quelqu'un est un signe de faiblesse, et qui vous remercient quand vous les laissez passer...

Quand on en croise, on les oublie pourtant souvent plus vite que ceux dont il a été question plus haut...

Amis [
motards
automobilistes
] pensez aux [
automobilistes
motards

* En fait, je n'ai obtenu le permis voiture qu'à l'armée, alors que j'avais le permis moto depuis déja plus de trois ans...
** Le coup de botte dans la portière ou dans le rétroviseur se fait quand même beaucoup plus rare qu'en des temps plus anciens, où certains motards avaient en permanence quelques vieilles bougies dans leur sacoche de réservoir
"si un caisseux fait chier, je lui fout dans le pare-brise..."
*** Si vous n'en convenez pas, merci de m'expliquer pourquoi...


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