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chroniques

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L'éternel procès de l'innovation...

29/12/1996

Je viens de lire* une interview dans laquelle une personnalité affirmait avec force, plus que son "non besoin", son refus de l'Internet. Les raisons invoquées pour justifier de ce refus étaient tellement oiseuses et contradictoires que j'ignore encore pourquoi cet individu refusait si obstinément cet outil fantastique... Je ne comprends toujours pas quel intérêt peuvent avoir des gens à systématiquement refuser, voir dénigrer les choses nouvelles**. Est-ce pour se faire remarquer ? Est-ce une forme de snobisme ? Est-ce par peur ?

Tout Ceci est anecdotique. En fait peu importent les raisons... Ce que je trouve intéressant dans tout ça, c'est qu'un magazine consacre une pleine page à ce genre de discours alors qu'il n'a rien de nouveau ; On peut même dire qu'il renaît à chaque fois qu'une innovation marquante émerge (et ce, quel que soit le domaine). Dans tous les cas, et quelles que puissent être les motivations, le discours reste le même depuis des années (des siecles ?) : "c'est dangereux", "ça ne sert à rien", "on peut s'en passer"... Cherchez bien au fond de votre mémoire, ou dans des documentations, ou dans des archives de journaux... Vous les retrouverez, tous ces discours ; Au sujet des trains, des voitures, du téléphone, de la radio, du cinéma, de la télé, du magnétoscope, des consoles de jeux... Ou plus loin encore dans l'histoire : l'imprimerie... Bref, les exemples ne manquent pas et leur inventaire serait beaucoup trop long à établir***.

Ce dont tous les gens qui perpétuent cette tradition ne se rendent pas compte, c'est qu'au lieu de passer pour des esprits éclairés (ce qui semble souvent être un de leurs buts...), ils finissent invariablement par être démentis par les faits. Leur ridicule est alors à l'échelle de la véhémence de leur discours...


* dans la presse consacrée à l'Internet.
** la nouveauté n'étant bien entendu pas dans le réseau lui même mais dans la façon dont il s'universalise depuis quelques temps.
*** De plus, je ne dispose pas de la culture nécessaire...